Born into this...

The Cultured Thug Era

Avant-propos:

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Make America Great Again

Trumpland: Amour, gloire et beauté.

A la grande surprise de l’establishment mondial, des certitudes des médias, du lobbying de George Soros, Bill & Melinda Gates, des concerts de Beyoncé et Miley Cyrus, ainsi que l’ensemble du landernau hollywoodien et associatif LGBT friendly, Donald Trump vient de remporter l’investiture américaine, redessinant d’emblée l’avenir que l’élite lui avait tracé.

A coups de harangues démagogues lui confirmant son statut de troll à mèche populaire, malgré son empire immobilier, ses liens assumés avec cette même élite, The Donald a donc su mobiliser comme jamais l’électorat blanc pour faire front à la vindicte démocrate, décidée à hystériser toute tentative de débat face à ce péril masculin, sexiste, islamophobe, raciste and so on, bien à l’abri de la réalité dans leur « safe space » imaginaire.

Seulement la réalité de l’angry white male a décidé de se rappeler à leur petit monde propret, dans une claque retentissante tout aussi jouissive.

Et ça fait toujours mal.

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Eric Cartman like this

The Purge

Le chantier qui s’ouvre pour Trump, passé le populisme et la simplicité des slogans, à la lumière de cette même réalité est immense.

Plus certain qu’Hillary aille au gnouf, pas plus que Mexico ne paie un mur à sa frontière, que l’Obamacare soit mis au rebut ou que le département d’Etat et ses stratégies malveillantes liés aux Al Saoud ne disparaissent aussi aisément. Quant à tendre la main à Poutine, pour un admirateur de Reagan, c’est encore loin d’être fait, il y va du prestige et de la crédibilité de certaines agences de renseignements, pas très désireuses à l’idée de faire ami-ami avec le Kremlin.

Mais l’espérance qu’il a levé en occident après le Brexit est bien réelle elle. Et sa marge de manoeuvre reste tout de même confortable.

Si on peut se permettre de penser que le capitalisme le plus pragmatique gagne à l’élection de Donald, donnant des suées à tous les gauchistes de la planète, et faisant la joie des marchés financiers, on se demande également si le règne qui s’ouvre ne s’accompagnera pas d’un népotisme patent au profit de la seule dynastie Trump et de ses intérêts.

Dieu seul sait si un opportuniste doublé d’un cynique patenté, dont la soif de pouvoir n’a d’égale que le mauvais goût, puisse redessiner une Amérique « great again ». Une Amérique profondément divisée et clivée, dont les valeurs traditionnelles chères à Ayn Rand ont été allègrement piétinées depuis des années au profit d’un agglomérat de minorités agissantes de plus en plus puissantes, et dont les capacités à nuire se sont révélés redoutable.

Merci Barack. 

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Sons of Anarchy

#MAGA

Certains hommes se sont transformés à la rencontre de leur destinée politique.

Et on ne doutera pas que Trump ait parfaitement réalisé combien le camp du « bien » avait d’influence et de pouvoir dans la marche de cette puissante nation, au travers de cette campagne particulièrement violente, où personne n’a retenu ses coups.

Il a désormais 4 ans pour prouver qu’il sera l’homme de la situation, et celui du changement.

Et il va avoir du pain sur la planche. Entre promesses d’un retour du protectionnisme, chute du commerce mondial, QE sans résultats, marchés financiers au bord du Krach, Moyen Orient sur la voie de l’embrasement par proxy interposés, et lézardes profondes sur l’horizon Européen commun post Brexit, englué dans une crise migratoire infernale, le quotidien risque d’être moins avantageux que la plastique de Melania.

Tous les yeux sont désormais fixé sur un gendarme du monde qui ne voudrait plus l’être.

Autour d’une opinion occidentale désormais désireuse d’un juste retour aux fondamentaux du « Charité bien ordonnée comme par soi-même », là-bas, comme ici.

Une lourde tâche, et une espérance forte.

Et je crois que Donald va en surprendre plus d’un.

Autrement, la déception serait alors à la hauteur des slogans d’Obama.

Et le sentiment de trahison n’en sera que plus amer…

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Le changement ? Oui, voilà, c’est moi !

#SAUVAGERIE

En attendant les premiers pas de l’homme à la mèche blonde dans le bureau ovale, les certitudes électorales de certains en France ont d’ores et déjà subi le contrecoup du choc à Washington.

Et le pays, à l’image de l’investiture américaine, retient son souffle, tout le monde sachant combien 2017 va être une année décisive dans l’histoire d’une France désormais sous anxiolytiques.

On ne reviendra plus sur le mandat présidentiel actuel, totalement à côté de ses pompes, entre récit d’anecdotes fumeuses d’un roitelet à poil préférant passer ses heures à discourir avec la presse, terrorisme routier sur promenade piétonne, immolation de flics façon Ministère Amer, et autres joyeusetés festives propre à faire marrer Murray, type camps de naturistes, salle de shoot et l’envie d’exporter la jungle calaisienne sur les trottoirs parisiens et ailleurs.

Assurément, tout ça fonctionnera au mieux demain…

« Quand le mépris des lois est général, que le principe d’autorité a disparu, l’écroulement d’une société est proche. »

Gustave Le Bon

NGM OCTOBER 2016 –The New Europeans PERMITTED USE: This image may be downloaded or is otherwise provided at no charge for one-time use for coverage or promotion of National Geographic magazine dated October 2016 and exclusively in conjunction thereof.  No copying, distribution or archiving permitted.  Sub-licensing, sale or resale is prohibited.   REQUIRED CREDIT AND CAPTION: All image uses must bear the copyright notice and be properly credited to the relevant photographer, as shown in this metadata, and must be accompanied by a caption, which makes reference to NGM.  Any uses in which the image appears without proper copyright notice, photographer credit and a caption referencing NGM are subject to paid licensing.   Mandatory usage requirements: Mandatory usage requirements: (Please note: you may select 6 branded images for online use and 4 images for print/unbranded)   1. Include mandatory photo credit with each image © Photographer / National Geographic **Please see additional credit and caption info below. 2. Show the October 2016 cover of National Geographic somewhere in the post (credit: National Geographic) unless using only one image 3. Provide a prominent link to: at the top of your piece, ahead of the photos 4. Mention that the images are from "the October issue of National Geographic magazine” DROPBOX Link to Images: “We live here, we were born here, we have grown up here. But the place I feel in my heart is Turkey,” says Ali Tecimen, 34 (back row, blue jacket). His grandparents (front) came to Germany in the 1970s as guest workers, when his mother (right) was a child. The family, including Tecimen’s wife (left) and two children, lives in Berlin.

The New Europeans – National Geographic / October 2016

#AJ2017

A l’image de l’Amérique d’Obama, à force d’incompétences et d’incuries, le mandat socialiste n’aura apporté qu’une extrême tension, sur fond de redistribution inique et d’injustice caractérisée, clivant une société au bord de la crise de nerf et déjà prête pour la guerre civile à venir. Le tout permettant à une élite désignée de profiter des derniers feux de la République, avant le final façon Mad Max.

Et 2017 ouvre les chantiers les plus délétères possibles.

Renforcée par Donald et le Brexit, Marine est désormais en tête de gondole, et sans même la nécessité de mener campagne, elle risque bien de s’assurer un vote massif d’adhésion tout autant que de rejet politique. Il suffit juste de lui mettre un chaton dans les mains et de laisser les migrants en roue libre.

Le PS est en liquidation dixit le Clown en chef, qui espère bien qu’on lui accordera le droit de se représenter. Pour faire face à son Brutus en marche. Ou voir Valls s’emparer du totem. Et contempler son naufrage.

La droite, elle, va accoucher dans la douleur d’Alain Juppé, tout sémillant d’impatience après des courses à Prisunic.

C’est dire le marasme.

Malheureusement pour ceux qui l’attendent, le réveil du patriote n’aura pas lieu.

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Suave Gangsterism

Babtou Fragile

« Le Français a le coeur à gauche, mais le portefeuille à droite ».

Anatole De Monzie

Oui, car si Marine risque d’exploser son record personnel, il reste qu’elle devra faire face à l’émergence d’un Front Républicain, bien décidé à lui barrer la route.

Et qui jettera toutes ses forces dans la bataille.

Contrairement au clan Clinton, ici, personne ne sous-estime les possibilités actuelles d’une montée au pouvoir du FN.

Si le premier tour le confirme, elle devrait se hisser en tête aisément. Dominant d’emblée les débats.

Mais à l’image de Koh Lanta, la stratégie de se rassembler entre médiocres pour évincer par le vote les plus forts, risque fort bien de tomber à pic.

On s’en doute, avec un Sarko carbo, et des seconds couteaux bien décidés à rejoindre un strapontin ministériel, les primaires aux Républicains risquent bien de déboucher sur l’élection d’Alain Juppé, qui s’est refait une santé dans le bordelais. Soignant son image de senior au dessus de la mêlé, rangé des inculpations, il a tout à gagner dans la partie. Il le sait. Ca tombe bien, les médias aussi.

Et il n’est pas nécessaire de le voir prendre la tête au premier tour des présidentielles. Il a le temps de rassembler à lui, et ce bien au delà du seul centre.

Plus nécessaire d’évoquer la Gauche. Y compris son extrême. Elle est en train de vivre son crépuscule. Abandonnée de toutes parts, voir trahis pour la rapprocher du centre, dans une France penchant désormais clairement très à droite, à la recherche d’ordre sans le progrès.

Mais tout ce petit monde réuni représente bien 40 % du pays, si ce n’est plus en ne faisant padamalgam.

Une opinion qui ne veut pas de Marine et ne se contentera pas d’un ni-ni. Ou alors, vous l’aurez votre « grand soir ».

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Modern Life Is War

Outlaw state of mind

Peu importe les raisons, les arguments, l’envie de changement, l’hystérie entretenue depuis long devrait garder toute sa puissance. Sans parler de l’émasculation généralisé du pays.

L’identité heureuse devrait faire valoir sa force rassurante, pour un peuple de fragiles désormais prêt à tout pour éviter de regarder la réalité en face, tout occupé à célébrer au Bataclan. Et maintenir le statut quo de l’infantilisation, tant qu’on verse les retraites, le RSA et qu’on maintient une certaine paix sociale.

On lui chantera combien ce mandat sera différent, combien l’Europe sera désormais à l’écoute des peuples, combien la continuité est moderne, combien le risque est trop important pour une République en danger.

Oui, le risque.

Et le Français, le risque, il n’aime pas.

De bousculer trop violemment ses habitudes, ses opinions, son train-train.

Sans compter son amour pour les repris de justice, les voyous qui présentent bien. Jacques Médecin, Chirac, Tapie, les Balkany, l’histoire ne manque pas d’illustrer l’amour du pays pour les ordures. Voyez, ils sont presque toujours réélu.

Bref, plutôt que Le Pen, ce sera 5 ans supplémentaires d’UMPS. Enfin ce sera ric-rac. Loin du score de Jacques. On passera pas loin de l’ignominie.

Mais passé la jouissance d’avoir dit non au retour-des-heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire dans un concert de bougies Place de la République, on passera son temps alors à vomir cette France rance définitivement raciste, qu’il va bien falloir mettre au pas, peu importe le pourquoi.

Pendant qu’une guerre civile qui ne dira pas son nom prendra lentement forme, entre criminalité de quartier et radicalisation ad hoc. Avec des zones de conflits de basse à moyenne intensité sur certaines portions de territoires déjà perdus, dans l’indifférence des médias, tout occupé à suivre cette France politique qui se dressera à la tribune de l’ONU pour dénoncer les manquements aux droits de l’homme de l’Amérique Trumpienne. LOL.

C’est qu’avec l’arrivée de Donald, la donne Syrienne s’en trouve bouleversé, et tout indique que ce bourbier verra une retraite du contingent djihadiste vers d’autres cieux, qu’ils espéreront plus clément. Et ça tombe bien, tout à notre logique de « tolérance », y’à bien moyen d’installer un califat en Europe. La Suède a manifestement envie de les inviter, mais Roubaix, ou Trappes, c’est tout aussi bien pour démarrer.

Moi, tu sais où me trouver.

« Truthfully, in this age those with intellect have no courage and those with some modicum of physical courage have no intellect. If things are to alter during the next fifty years then we must re-embrace Byron’s ideal: the cultured thug. »

JONATHAN BOWDEN

***

Kalash Criminel – Tu sais où nous trouver

PS: Et dans le cas où ce scénario apparaîtrait involontairement tronqué – c’est le jeu, je me contenterai de dire « merde » et bonne chance quand même.

7 réflexions sur “The Cultured Thug Era

  1. Hey ! Ça faisait long ! Je n’espérais plus. Pensant que Clacla se la coulait douce loin d’ici. 😉

    Et puis t’as l’air en verve !

    Pas certain de rejoindre toute l’analyse, même si je suis d’accord pour Trump. Mais pour la France surtout vu que Fillon semble en bonne posture et que Macron s’est déclaré, c’est different. Pour moi, ce sera beaucoup plus serré.

    Mais si ça te permet d’ecrire plus, c’est toujours ça de bon.

    Ps: j’adore cette musique de Chris Stapleton. Merci !

  2. Oï ! 😉

    Bah ouais, toujours égal à moi-même, et si je suis souvent « away », je passe toujours régulièrement dans le coin.

    Pour ces primaires, on verra, c’est ouvert, peut être même trop pour une primaire. Je maintiens mon analyse. Même si on peut ouvertement remplacer Juppé-le-fallot avec Fillon-la-broussaille, et pousser le vice à voir Macron régenter la gauche de demain.

    En tout cas, 2017 va être un tournant dans la politique Française.

    Clarence, en mode pop corn

    PS: Découvert dans le film « Hell or high water ». 😉

  3. Tout faux mon coco.

    Fillon-la-broussaille les a bien powned. Et Juppé est clairement derrière.

    Mais ça fait rien on aura l’occasion de rigoler d’ici la.

  4. Oh oui, on aura l’occasion de rigoler.

    Ca renforce mon analyse. La France a brutalement basculé à droite. Elle veut un retour à l’ordre et aux valeurs conservatrices (Travail, Famille, Patrie), après la débacle du mandat actuel. Ali Juppé, trop fallot, peut dire Adieu au rêve présidentiel, comme Sarko, totalement carbonisé, et au fond, c’est probablement mieux pour la politique et l’échéance présidentielle.

    Vae victis quoi.

    Maintenant, Fillon m’apparait mieux armé pour juguler la saignée qui s’était opéré des Républicains vers le FN. Au final, sur son programme, Il devrait pouvoir se positionner très favorablement, en mobilisant sa base désormais expurgée des querelles et plus encore, d’une bonne partie du pays quasiment acquis à sa pseudo franchise, et son « honnêteté » rigoureuse.

    Bon, j’ai encore des doutes, après 5 ans à Matignon et un bilan des plus maigres à voir comment il va s’y prendre pour effectuer ce virage tant escompté vers le libéralisme qui fonctionne, mais après tout, pourquoi pas.

    Ca va ragaillardir un tantinet la gauche, surtout son extrême avec Méluche, mais c’est surtout Macron, qui devrait gagner au change. Malgré son inexpérience, avec sa belle gueule d’escroc, il devrait pouvoir trouver le vide du centre, et s’attirer tout l’attention d’une gauche social-libertaire plutôt jeune sans parler d’une future saignée de certains cadres du PS, qui vont quitter un navire qui prend l’eau.

    Par contre, je m’attends à une déculottée monumentale du PS, s’ils font toujours le choix d’imposer Hollande. Je crois qu’il va réellement incarner le fossoyeur de son propre parti. Ironique pour celui qui voulait laisser une trace…

    Il laissera probablement celle de pire président ever.

    Enfin, il pourra se consoler, d’ici là, Il aura de quoi discuter conférence rémunérée avec Sarko…

    Clarence, bet and clic

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