Art of living

Enter the Void

Motorider

Somewhere, in Hiroshimarseille

Il aura suffit de quelques coups de téléphone, d’un énième voyage en shinkansen, suivi d’une course en taxi, et hop, à l’arrache ou comme par magie, me voilà sur le ter-ter de Jud, à Hiroshima.

Le billet Tokyoite peut bien patienter.

L’occasion était de toutes façons trop belle de réhabiliter une bonne fois pour toute cette ville injustement affublée d’une réputation très « surfaite », en particulier parmi les japonais. Bon, ok, ça marche pas pour les CARP toujours à la lutte dans les méandres du baseball. Mais ils ont au moins pour eux l’excuse d’être pauvres et fiers. Pour le reste, à savoir qu’on y trouverait un taux de criminalité proprement napolitain et un membre de la pègre infiltré dans chaque famille, je dirai simplement: Qui n’a jamais péché ? Qui n’a pas dans sa famille une brebis galeuse, un lointain cousin qui aurait fauté, un frère interdit de casino et un oncle vaguement escroc ?

« Le pardon n’est-il pas une qualité chrétienne ? »

Bref, la paille, la poutre, Jésus Christ.

Quant à l’idée que les habitants y auraient un parler « franc » à la limite de l’ordurier, capable de faire fuir les habitants d’Osaka à Nagoya, ce ne sont que racontards et bobards de trotsko-tokyoites prétentieux, en mal de clichés stupides. Car Hiroshima, c’est d’la bombe baby !

Et c’est pas Atom Boy qui va nous dire le contraire !

De toutes façons avec Jud, ça tombe bien, les généralisations hâtives, et les clichés dégueulasses, on laisse ça pour le fond de commerce généraliste, partagé entre sujets télévisés, forums spécieux et bloggeurs divers (et je compte sur vous pour savoir différencier le bon grain de l’ivraie).

So let’s fight for your right to party !

Into the Hiroshima Mecha Kucha night


Hiroshima way of hanging out and partying with Jud

Nous, nous n’étions là que pour évoquer nos vies respectives, les amis, les envies, les incertitudes, les analyses généralisantes ou casses-gueule, entre anecdotes au kilomètre, expériences variées, atmosphères disparates et flot incessant de salarymen aux pas hagards, le tout pratiqué autour d’un espresso ou d’un cafe latte, de rencontres inopinées et racontage de life sur le pouce, dans une impro souvent permanente, mais effectuée avec la bonne humeur bienveillante de tata Shiho, arrosée d’imo shochu on the rocks et de nama ru-bi, de clopes piquées ici et là, de verre(s) de blanc, de strawberry mojito(s) et de coca-cola, d’une nouvelle cuisine italienne lorgnant trop près de la France, en passant par un mugen au dance floor foireux, arrosant nos gosiers de shots collectif en règle et en pagaille, tout en passant faire coucou aux serveurs ikkemen soucieux d’acter leur business dans une stylistique Host guindé du string, nos yeux protégés par une megane-kun attitude de tous les instants, éclairant sous un autre jour le ballet de chinoises sur le trottoir et d’hôtesses de kyaba en vadrouille, les oreilles noyées par les BPM d’un DJ set inégal, à l’ambiance aussi molle que ringarde mais au fond totally WTF, comme une nippone défoncée sur un comptoir qui parlerait soudainement de la calvitie de Zinédine Zidane, pour finir sur une nuit blanche qui vous ramène à la réalité de la trentaine, les jambes meurtries d’avoir enflammé une piste au lino fatigué et collant sous la semelle, la faute d’avoir trop bu les diverses consommations renversées par une faune totalement bourrée (oui, tu peux rire malgré tout Bdiddy, mais ma démonstration de jump style était éclatante, des anonymes en témoigneraient), pour enfin se dégotter un putain de mal de crâne et des cernes à faire pâlir d’envie Lady Gaga,  une expérience qu’on tentera vainement d’amoindrir avec une saloperie chimique chargée aux vitamines, avant de retrouver une chambre d’hôtel qu’on s’étonne déjà de devoir quitter pour l’heure du check-out. Et tout ça histoire de vous prouver que:

HIROSHIMA

C’EST LE BIEN !

Yeah, i recommend !

Judith, elle, était repartie en titubant légèrement, des lunettes fantaisies empruntées sur le nez, insensible à la lueur presque aveuglante d’une matinée qui annoncerait une journée particulièrement ensoleillée, propice à se finir sur une plage locale après une sieste salvatrice, autour d’un BBQ presque californien et un bain de minuit agréable.

La vita è bella.

Et au final, c’est peut être ça le plus important, plus encore que d’avoir convaincu Jud de se mettre aux Winston. D’ailleurs un jour qui sait, peut être qu’elle fumera des gauloises ? Elle qui est déjà bien pourvue, aurait définitivement une putain de classe !

PS Cadeau Bonux: 西部警察 aka The best nihon drama, soit des bagnoles de flic qui explosent à chaque instant, du shotgun à tirelarigot, du flingage de porte-avion où les mecs roulent en moto sans les mains, du karate Bruce Lee like, des cascades ébouriffantes, du thé servi au bureau, des femmes au foyer le jour qui font kyabajo la nuit, et des putains de ikkemen classieux quand ils tirent au ralenti ou sautent dans leur voiture.

Des flics qu’on a envie d’aimer quoi.

Un drama Megane-kun approved, tu peux y aller sans regarder.

Alors muscle un peu ta culture « nippone » en buvant FRAIS bordel !

Autrement, comment veux-tu briller en haute société comme Clacla ?

(bon en même temps, tu te démerdes très bien toute seule – Alors en attendant de prochaines agapes, ici ou ailleurs, la bise mondialiste de Clarence)

Designer Drugs – Back Up In This (Cold Blank Remix)

15 réflexions sur “Enter the Void

  1. Hiroshimarseille, ok pour le jeu de mots, mais le jumelage, le vrai c’est avec kobe.

    J’ai ri lors de l’apparition inattendue du duo pantalon/snicker. On change pas les bonnes habitudes.

    Sinon complètement rien à voir mais la photo du motard a soulevé en moi une interrogation tout à fait étonnante. Alors qu’ils font passer en France la loi contre les visages masqués, aka ‘enlève ta burqa qu’on te voit sur les caméra de surveillance, connasse’, les motard ils vont faire comment du coup ?

    Bonjour Monsieur, vous circuliez sans casque, ça fera 150€
    Bonjour Monsieur, vous circuliez visage masqué, ça fera 150€

    Les pauvres.

    Alex, insomniaque.

  2. C’est ça ta critique d’Enter the Void? Un combo de 31 photos dont une avec un visage pâle mosaïqué (avec des lunettes bleues en plus!) ? Heureusement que tu t’en sors avec une phrase de 27 putains de ligne à la syntaxe impeccable car sans cela je crois que je crierais aussi: « remboursez! »

    Olrik, amateur de périodes proustiennes.

    PS : euh… tu pourrais poster la photo de la culotte ? Tu serais un ange.

  3. les lunettes j’en fais bon usage t’inquiète !!: « mais qu’est-ce qu’est-ce qu’elle fout avec 2 paires Coteru-chan ? », y a de bonnes séries de photos en prévision, sinon c’est IL grido, pas EL gringo, ils lorgnent déjà sur la France, si en plus ils partaient dans le trip espagnol j’ose pas imaginer, remarque ce que t’as bu c’était pas si éloigné d’une coupe de sangria..

    Winston rules everything around me…

  4. @ Alex: Hiroshimarseille, c’est pas de moi, faut demander à Jud. Ce sont ses camarades qui ont repensé le jumelage.

    Pour le pantalon, même réflexion de lucia sur Facebook. Ouais, on ne change pas un combo gagnant-gagnant. Mais la prochaine fois, promis, je met du rouge ! 😀

    Autrement, plus que les motards, moi je me demande surtout comment vont faire les émeutiers, ou les braqueurs pour éviter qu’on les emmerde de trop… Ah si, j’oubliais, déclencher des émeutes féria/barbecue à la moindre occasion.

    @ Olrik: Dire que j’avais foi en toi pour réaliser une analyse profonde de cette escapade digne de Gaspard Noé sans acides.

    Mais sache que Clarence ne rembourse jamais !

    Pour la culotte, vois avec Jud. Je peux juste te dire qu’elle était rose.

    @ Jud: Corrigé. J’aurai eu peur qu’ils m’en veulent de faire d’odieux amalgames. La sangria par exemple…

    Winston rules everything around us babe !

    Clarence, Atom boy

  5. Diable, mais tu trimballes ce pantalon partout !!!

    Incroyable que tu ne sois pas encore en prison pour atteinte au mauvais goût…

    Dans les rues de Grenoble, ça passerait pas…

    Il semble que la paire de lunettes fétiche ne soit plus la même…

  6. En fait, si je comprends bien, Jud, c’est un peu la mère Teresa d’Hiroshima : à prendre ainsi sous son aile les Gaijin en goguette à Hiroshima…

    À ce que je vois, ce fut un peu plus mouvementé que lors de ma venue… Mais j’en prends l’entière responsabilité. D’un côté, avouons-le, j’ai passé l’âge de ces conneries (ma volonté : non ; mon corps : oui), de l’autre j’étais un peu fatigué et la/les journée(s) suivante(s) étaient très chargées, finalement, ma femme ayant une résistance nulle à l’alcool (si vous vous demandez pourquoi dans ce cas j’ai consenti à l’épouser, sachez qu’elle a bien d’autres qualités faisant plus que compenser ce regrettable défaut), je n’ai pas voulu lui imposer un bien triste spectacle de tous ces gens -moi le premier- dans un état déplorable, surtout qu’elle a déjà une drôle d’opinion d’Hiroshima (cf l’intro de cet article).

  7. >> David : aïe !! tu me fais flipper là !!
    à te lire j’ai l’impression qu’on a commis des pêchés impardonnables et qu’on va tous griller en enfer entourés de vieux hippies de Goa, une coupe de champagne frelaté à la main pour l’éternité, à faire la chenille avec des clones de Mr Winston, tout ça pour avoir festoyé un peu trop tard et être entrés dans des lieux de perdition et des repères de yakuzas..
    Mon petit doigt me dit que si tu étais venu tout seul, tu serais sûrement rentré un petit peu plus tard, non ?
    en même temps on était en semaine, même en début de semaine si je me souviens bien…

  8. Exactement ! Tu as bien décrit ce qui vous attend… Faut pas s’inquiéter, c’est juste ma façon de jouer à mon père-la-pudeur pour préserver ma réputation en ligne…

    Effectivement, si 康代 est très tolérante de mes excès alcooliques en France, étrangement, elle apprécie un peu moins au Japon, d’où le fait que je me suis tenu et qu’on soit rentrés tôt. 😉
    Et aussi, comme tu le dis, on était lundi (je crois?) et je voulais pas avoir une sale gueule de bois pour la journée chargée qui nous attendait le lendemain…

    Mais une prochaine fois, on restera plus longtemps à Hiroshima, histoire de garder une journée pour récupérer de la veille sous la main… 😉

  9. Ah ouais, toi on te met en contact avec une belle femme dynsympathique et tu ne trouves rien de mieux que de foutre une photo naze d’elle en train de sucer une rondelle de citron (enfin, j’imagine) vituelle dans un jeu iPhone à 150yens ?! Tu veux de mandales ou quoi ?

    Sinon, comme disait Olrik, t’as de la chance de bien écrire.
    Et je viendrai la prochaine fois, promis. Ne serait-ce que pour donner son cadeau d’anniversaire à la petite à la langue carrée, c’est fou ce que ça m’excite ça, je vais googler « langue carrée + Hiroshima » de suite, pour voir.

    Bon, c’est bien. Je me calme.

    Senbei, qui boit pour coller à l’ambiance.

  10. @ N: Manquerait plus que ça ! NON, je n’arrêterai jamais les Dunhill ! Je leur fais juste quelques infidélités avec mon gaijin préféré. C’est tout !

    @ Older & Eled: La prochaine, c’est moi qui fait le DJ !

    @ A.rnaud: Ah non, je ne le trimballe que pour les grandes occasions, enquêtes incluses. Histoire d’être facilement reconnaissable. Et pour les lunettes, ça change aussi, suivant l’envie ! Tu verras ça sous peu à Tokyo. 😉

    Mais je sais que tout Grenoble meurt d’envie d’une enquête de Clarence et Tony !

    @ David: La prochaine, tu laisses ta femme aux visites, et aux impondérables de la société nippone, et tu fais comme moi ! Tu te saoûles avec Judith et ses amis jusqu’à pas d’heures, le tout avec des lunettes roses et un pantalon vert.

    C’est aussi ça le Japon.

    @ Jud: N’empêche, mais à ta soirée, tu peux pas dire, mais le clone (en moins baraqué certes) de Winston y était ! JE VOUS L’ASSURE, JE L’AI VU DE MES YEUX VUS !

    D’ailleurs, la prochaine fois, tu promets qu’on fera tous la chenille ????

    @ Senbei, la loutre atrabilaire: Tu préférerais peut être qu’elle pose dans un conbini, winston special package en main ?

    Hein ? Vieux vicieux !

    Mais d’ici peu (euh), je me case dans les parages, t’auras tout le loisir de descendre quand tu voudras !

    PS: mais viens aussi avec ton tampax ! C’est le top de la hype en ce moment !

    Clarence, party never end (putain, paie ton slogan ridicule)

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